NEL
Née à Etterbeek en 1986 |
sculpteur symbolique-surréaliste-Neo Pop
Le travail tout entier de Nel tire sa force de l’inventive alternance d’une figuration aux notes de « pop’art » et d’une déconstruction de la langue française. Dès le premier coup d’œil, on découvre des créations qui se jouent des expressions et de leur représentation mentale pour osciller perpétuellement entre la symbolique d’un concept et sa représentation littérale. Qu’est-ce que le sens d’une image ? Celui-ci doit-il se confondre avec son explication ? C’est-à-dire avec son titre ? De part ce questionnement et cette logique de jeu entre signifié et signifiant, les œuvres de Nel-14512 portent indéniablement l’empreinte du surréalisme. L’artiste se distingue toutefois de certaines pratiques modernes par une envie de ne pas faire un « mésusage » du langage. Si l’on retrouve un souci de la ressemblance et de la représentation de détails, par contraste, son questionnement de la langue ne se traduit pas par l’absence de rapport entre le mot et l’image.Au contraire, ses sculptures prennent à bras-le-corps la question de la représentation du titre. Cette réflexion a été intégrée de diverses manières dans son travail empli d’une connotation poético-littéraire.
En ce sens, l’artiste « épuise » le titre et sa représentation symbolique.
Son art et ses recherches, techniques et documentaires, visent à produire chez tout un chacun un choc visuel, inhérent à la juxtaposition d’images ou d’objets incongrus.
NEL s’adonne volontiers à des jeux sémantiques. L’artiste cherche une forme d’expression quasi philosophique ébranlant, sans égard, quelques-unes de nos certitudes les plus vivaces. Elle aime déconstruire la langue au moins autant qu’elle aime construire son empreinte plastique.
Pour Nel : « toute chose observée d’un angle différent, donne une vision différée de ce que l’on pensait pourtant fixe ». L’image nous attire dans un univers qui demeure celui du rêve, avec ses juxtapositions d’éléments hétérogènes et parfois contradictoires ; où le sens peut être appréhendé indéfiniment…Serions-nous prêt à lui concéder que tout est une question d’angles, en somme ou en partie ?
Mise en abîme, prédominance de l’idée sur le résultat, troubles de la perception…ces obsessions chères aux surréalistes se retrouvent à l’œuvre chez cette jeune autodidacte.
Rédigé par : Laura Goedert – curatrice des expositions contemporaine à L’Arc scène nationale de Bourgogne